Des
profondeurs filandreuses de la nuit
Je sens naître en moi
l'angoisse
qui me réveille en
sueur
Et me pétrifie le coeur.
Pourtant de rien je n'ai peur,
Sauf peut-être de cette
image
Qui tous les soirs m'arrache
des pleurs
Et vient me hanter comme un
mirage.
Je sens ma gorge peu à
peu se serrer
Lorsqu'à toi, je ne
cesse de penser ;
Pour moi le quotidien n'est
plus le même
Il s'est empli de tristesse
Lorsque je repense à
cette finesse
Qui a fait que je t'aime.
On ne devrait jamais dire
d'une femme
Qu'on est amoureux ;
On ne devrait jamais lui déclarer
notre flamme
Les larmes plein les yeux.
Mais l'homme est si fragile
Qu'il ne peut cacher ses sentiments
Et pour cette femme rien ne
sera plus facile
Que de le réduire à
néant.
Jean-Marie MULLER
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